Du racisme.
Du racisme.
A l’origine, le racisme était l’affirmation de la supériorité d’une race sur une ou les autres. Ainsi considère-t-on qu’en était empreint le sentiment des colonisateurs pour les peuples qu’ils avaient envahis. Ce sentiment de supériorité pouvait être accompagné de mépris ou de bienveillance. On peut croire que par exemple bien des missionnaires allaient en toute bonne foi apporter la parole de leur dieu et les bienfaits de leur civilisation, de l’enseignement, des soins, en n’en étant pas moins totalement racistes. Et l’on ne peut que constater qu’au fil des millénaires ce furent tantôt les uns, tantôt les autres, qui occupèrent le haut du pavé dans la marche des civilisations : il ne faut surtout pas l’oublier.
Aujourd’hui il importe de revoir la définition des mots qui tournent autour de ce problème.
L’évolution la plus récente est l’affirmation par les biologistes qu’il n’y a aucune différence génétique entre les races étudiées dans ma jeunesse dans mes livres de géographie : blancs, noirs, indiens, jaunes.
Par contre on peut constater qu’il y a à l’échelle des siècles des civilisations qui ont des différences. Et de façon plus contemporaine et locale des cultures différentes. Elles ont chacune leurs valeurs et leurs lois, écrites ou coutumières.
Une approche simpliste pourrait dire que certaines sont supérieures à d’autres. Ce serait stupide si on ne dit pas sur quel plan on les compare. Si on met des européens en situation de survivre dans la brousse africaine, dans les conditions de vie des indigènes de la brousse, je suis certain que les africains seront très supérieurs aux européens sur le plan adaptation au terrain. Par contre un indien dans la ville risque d’avoir bien plus de problèmes que ce que le film auquel je renvoie n’évoque.
Mais à partir du moment où une instance, l’ONU, reconnue par une majorité des humains de la planète, pose la première pierre de l’édification d’une échelle de valeurs que je qualifierai de planétaire (car dire universelle serait faire fi de l’éventuel apport d’une vie présente ailleurs) je peux évaluer la place de la culture de tel ou tel peuple de la terre sur cette échelle. Et il apparaîtra que par rapport à ces valeurs certaines cultures sont supérieures à d’autres. Ce qui n’interdira pas que sur certains plans il puisse en être autrement.
Après tout dépend des sentiments qui m’habitent quand je fais cela. Je peux être animé de xénophobie, et détester tous ceux ou partie de ceux qui ont une culture différente de la mienne. Ou je peux aimer tous ceux ou partie de ceux qui ont une culture différente de la mienne. C’est affaire de sentiments, sachant que les sentiments se construisent et s’éduquent. Et en disant clairement que si certes les sentiments ne peuvent être interdits, leur manifestation peut l’être, ou au moins exposée à certaines limites, de sorte que ça reste compatible avec le vivre ensemble ou cohabiter de part et d’autre de frontières.
Je crois qu’il faut admettre qu’il puisse y avoir, comme dans notre quotidien, dans notre environnement, des sentiments d’amitié, d’amour, de haine, d’indifférence, les uns envers les autres. Ca n’est pas forcément répréhensible, si on n’en use pas pour obtenir des avantages matériels ou psychologiques sur les autres. L’amour n’existe que parce que la haine existe et réciproquement. Et il faut admettre aussi que par rapport aux valeurs reconnues par le plus grand nombre, on peut dire que certains pays sont à peu près dans les clous, et que d’autres sont très en-dehors. Dire qu’en la matière la France est supérieure à l’Afghanistan n’aurait rien de scandaleux. Et refuser de voir se développer chez nous des comportements culturels qui nous feraient régresser sur cette échelle de valeurs n’est pas un comportement raciste : c’est tout au contraire l’expression d’une volonté de tirer l’ensemble de l’humanité vers le haut. A défaut d’avoir le droit- le devoir ?- d’imposer aux autres peuples toutes ces valeurs, nous avons au moins le droit de vouloir que chez nous elles soient les seules en vigueur.
C’est là je crois l’expression des valeurs de la république made in France.
Non ?
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