Humeurs-du-temps

L’ouverture d’esprit.

Qui en a, qui n’en a pas.

Moi j’en ai, par définition…

Les autres, qui en ont, c’est d’abord, surtout, ceux qui pensent comme moi.

Et un peu aussi ceux qui me laissent dire mes vérités, qui acceptent de les écouter, parfois pour certains qui les reconnaissent comme possiblement aussi justes que les leurs. C’est un exercice de véritable empathie.

L’ouverture d’esprit vraie n’est pas de reconnaître n’importe quoi comme étant juste. Ce n’est pas davantage d’adhérer à la vérité des autres. C’est de l’entendre, de la reconnaître comme une possibilité. Si après je reste dans mon engagement initial, je ne fais qu’exercer ma liberté de choix, en toute conscience, en fonction de mon savoir. Ca ne justifie pas qu’on en conclue que je ne sois pas ouvert d’esprit.

L’ouverture d’esprit est une obligation intellectuelle pour construire mes savoirs, bâtir ma connaissance, dans tous ses aspects, ses certitudes, ses doutes, les choix ou refus de choix qui en découlent.

Quand on a dans sa vie cette démarche, habitée d’engagements, d’erreurs, de doutes, et de temps en temps de réussites, on peut regarder en face n’importe qui et lui dire : qui es-tu pour me jeter la pierre ?