Coupe du Monde de foot 2018.

Demain le supplice recommence. J'aime bien le foot. Je n'en ai pas moins été blessé quand en 98 tout le monde s'est mis à chanter la Marseillaise pour quelques gamins qui tapaient dans un ballon, rond en plus!! :) Blessé parce que j'avais passé ma vie à la défendre, à la chanter, à me lever quand elle se lançait, à des moments ad hoc, et que pendant tout ce temps de ma jeunesse, la jeunesse de France s'était gaussée de moi, je veux dire de tous ceux qui comme moi... Partagé entre l'amertume, et le "après tout c'est bon à prendre".

Et ça reprend demain, avec d'autres et nouveaux gamins, qui sont tout à fait dans le genre de ce qu'on veut pour notre avenir: complètement apatrides, incultes parce que enlevés à l'école dès l'adolescence, courant le cachet dans tous les clubs de la planète, et intéressés à la France que pour la "sélection". La coupe du monde de football donne à croire que tous les peuples de la terre sont égaux, et ont les mêmes valeurs, les mêmes croyances. Alors qu'il n'en est rien! A peine 20% de ces jeunes partagent nos valeurs d'humanisme universel. Tous les autres, les 80%, vivent dans des pays où la vie a un autre sens, une autre valeur, et où les règles piétinent ce que nous nous croyons universel.

Reste le débat: cet évènement tire-t-il l'ensemble vers le haut- le nôtre bien sûr...- ou nous plonge-t-il dans la marmite avec la grenouille? Les deux lectures sont possibles, mon expérience me démontre que jusqu'à présent ça n'a jamais fait que nous plonger dans l'eau qui chauffe.

15/06/2018

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