Humeurs-du-temps

MERCI COVID 19 .

Il faut, au moins pour moi, se réjouir de deux effets majeurs de la crise sanitaire.

D’une part pour nous avoir sauvés- au moins pour un temps- du syndrome de la grenouille, et d’autre part pour nous préparer à ce qu’il pourrait survenir en matière de crise mondiale.

Vous avec entendu parler du syndrome de la grenouille, et pour ceux qui ne sauraient pas : si l'on plongeait subitement une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échapperait d'un bond ; alors que si on la plongeait dans l'eau froide et que l’on porte très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdirait ou s'habituerait à la température pour finir ébouillantée. On a beaucoup discouru depuis des années sur ce fameux syndrome. Et beaucoup reproché à nos concitoyens d’accepter sans offrir la moindre résistance tous les méfaits de la mondialisation, buvant jusqu’à la lie le calice des migrations humaines comme des produits de merde made in China. Pendant que les multinationales apatrides engrangeaient les bénéfices du travail sans odeur. Le covid vient de nous secouer, révélant- ou plutôt rappelant- tous ces méfaits en accéléré, ce qui semble nous réveiller et nous sortir de la torpeur. En espérant que nous ne nous rendormions pas trop vite de suite après, mais au contraire mettions la pression sur ceux qui nous gouvernent pour que des choses changent ! Et déjà que nous changions nous-mêmes, notamment en termes de consommation et de priorités de vie.

Par ailleurs, pour aussi surprenante qu’ait été cette crise, on peut aussi imaginer qu’elle ne soit jamais qu’une aimable répétition à ce qu’il pourrait arriver un jour prochain. Imaginez un nouveau virus, sorti de n’importe où- cause humaine terroriste ou animale quelconque- qui se propage à la vitesse du 19 et qui ait la mortalité de l’Ebola… L’exercice en temps réel auquel nous sommes en train de participer pourra servir très utilement, les stocks de masques et autres produits et machines nécessaires à la réanimation que nous allons constituer, aussi…

Ne serait-ce que pour ces deux raisons, merci covid 19 !